Entre
le regard
Et le silence
Il y a ce qui naît
Il y a ce qui pousse
Il y a ce qui vibre
Ce qui tremble
Comme un souffle Qui cherche
le partage
Entre
le regard
Et le silence
Il y a ce qui naît
Il y a ce qui pousse
Il y a ce qui vibre
Ce qui tremble
Comme un souffle Qui cherche
le partage
Errer
Ne rien trancher
Ne pas céder
A l’innommable
User sa peau
User ses os
S’il le faut
Et devenir
Le mot
Qu’ils n’oseront pas
Prononcer
L’infini
C’est le flux et le reflux
C’est la soif et les larmes
C’est l’herbe et le galop
C’est les vagues et la plage
C’est le vent et les fleurs
C’est ton absence
Et ma peine
C’est ta présence
Et ma joie
De temps en temps
L’éternité est là
Comme une enclave
De limpidité offerte
Il suffit de peu
Mes yeux qui se ferment
Le son de tes mots
De temps en temps
L’éternité passe
Sur le sable
Je peux
Je peux
Effacer
Ton nom
Mais
sur le sable
je ne peux pas
je ne peux pas
écrire
un autre nom
écrire
un autre nom
que le tien
si tu es
la fin
du poème
tu es aussi
son éternel
recommencementNe plus rien voir
que son regard
ne plus rien entendre
que ses mots
ne plus rien sentir
que ses gestes
et s’apercevoir
qu’avec l’évidence du jour
naît la mort de la nuit
quand l' immensité
du bleu
ouvre ses bras
que l'on s'y perd
en blanche
écume
quand l’intensité
du bleu
déteint sur toi
quand elle déteint
aussi sur moi
notre regard
ne fait plus qu’un
poème à deux
Au alentour du soir
M’abandonner
M’inviter
Au cœur du paysage
M’approprier
Son harmonie
Et attendre
l’arrivée des étoilesÉcrire
Malgré l’usure
Malgré l’érosion
Malgré les tremblements
Malgré l’éclatement des pierres
Écrire
Malgré le grand éboulement
Écrire
Parmi les gravats
Écrire
A même les décombres