Sans avoir pied
Au milieu des convulsions
Tenter la dérive
Vers l’autre rive
Consommer sans modération
Les ondulations du vent
Et ses vibrations de feuilles
Et ses danses de lumières
Et ses vagues d’écu
Et ses rafales…
Et son tourbillon
Je sais bien
qu’écrire
ce n’est
pas vivre
Mais que faire
De l’encre
Qui coule
Dans mes
veines
Je n’étais pas préparé.
Je ne savais pas.
je ne voulais pas savoir.
Il n’y a pas de manuel pour ça
et puis elle veut que ça soit moi…
surtout pas une infirmière
surtout pas une étrangère
il faut lui faire àmanger.
Il faut veiller a ce qu’elle fasse bien sa toilette
L’aider à s’habiller.
Lui faire prendre son médicament.
L’écouter
Parler de ses histoires de petite fille .
De ses copines.
De sesémission débiles à la télé
et puis lui parler ,
lui donner les résultats du Barça
et lui parler encore
lui montrer que je suis là.
Lui raconter des histoires
céder a ces caprices
pour pas qu’elle boude.
Je n’étais pas préparé.
je savais pas .
je ne voulais pas savoir
que c’était si difficile d’être un père
surtout avec sa propre mère.
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Que tous les silences
Se mettent
A trembler
Que toutes les lunes
S’agitent
Que les comètes
Accélèrent
Leurs courses folles
Et déplient
Les ténèbres
Que toute l’eau
Vienne à la source
Et fasse naître
Le grand fleuve
Et que la mer
Entre en transe
Et vous!!!!!
Préparez vous aussi
Mettez vous
En file indienne
Mettez vos
Plus belles couleurs
Car moi le feu
L’incendie
Aux dents longues
Je viens croquer
dans vos rêves
Pour qu’enfin
Ils entrent
dans la danse
tilk
Il y a toujours
Des braises
Au milieu
De la désolation
Des ruines
(Je souffle dessus sans que cela se sache)
Devant les cameras
J’ai des obligations
Le scénario
A ses exigences
Pour tant
J’aurais aimé
Préserver la semence
Plus tôt
Que les apparences
Je voulais me laisser porter par ton souffle
et franchir les montagnes au delà de
l’espérance et atteindre la signification
de ton indicible aura je voulais rattraper
ce son qui me berçait depuis toujours pour
ne plus qu’il soit qu’illusion je voulais rejoindre
tes jours et leur lumière rajeunissante mais
la nuit m’a précédé et je suis là sur le bord
de mon lit avec mon regard qui fixe bêtement
mes vieux chaussons comme s’il voyait
la fin avant le début
J’arbore
Un sourire
À géométrie
Variable
J’arbore
Un sourire
D’ouvrier
Ajusteur
J’arbore
Un sourire
De masque
Interchangeable
Pour
Braver
Ces matamores
Qui m’ont
Tiré au sort
Pour me faire
Du tort
Et je m’en sors
Car je garde
Mon sourire
L’authentique
Le vrai
Celui du cœur
Mon sourire
en or
Pour toi
ma belle
Encore
Et encore
J’ai l’âme en panne
Tout
Mon être
te réclame
J’arrive pas
A couper
Les vannes
Je me noies
Dans mes propres
Larmes
Tu m’as
laissé
Sans armes
J’ai l’âme en panne
Une peau
Prenait
De la couleur
Le mouvement
Faisait
Illusion
L’eau
S’évapore
De la flaque
Le vent
L’a vendu
Aux pierres
une peau
Va reprendre
Sa couleur
Sa couleur
Sombre
solitaire
Écrire
Malgré l’usure
Malgré l’érosion
Malgré les tremblements
Malgré l’éclatement des pierres
Écrire
Malgré le grand éboulement
Écrire
Parmi les gravats
Écrire
A même les décombres