C’est trop près
Comme une flamme
Qui me consume
C’est trop loin
Comme l’horizon
Fuyant
C’est trop beau
Comme quand
Elle me dit : viens….
Oui
je me souviendrai
De tout
tilk
pour la petite fabrique
C’est trop près
Comme une flamme
Qui me consume
C’est trop loin
Comme l’horizon
Fuyant
C’est trop beau
Comme quand
Elle me dit : viens….
Oui
je me souviendrai
De tout
tilk
pour la petite fabrique
Je ne suis pas
Celui que
L’on croit
Je ne suis pas
Celui que j’aurais
Voulu être
Je ne suis pas
Celui que
J’ai été
Je ne suis pas
Celui qui
Est là bas
Je ne suis même pas
Celui qui
Est ici
Je ne suis pas
Celui qui
S’en va
Et encore moins
Celui qui
Reste
Je suis celui
Qui va partout
Car j’ai ma plume qui sert à ça
c'est pour la petite fabrique
Ici
Ici
La buée
Voile les fenêtres
Ici
L’immobile
Même la musique est en arrêt
Ici
Seule la pluie
Est en mouvement
Echos de là-bas
Là-bas
La mer
Ses vagues
Son sel
Les baies
Les oiseaux
La plage
Le sable
Le ponton
Les bateaux
Là-bas
Mon île
Et le vent
Qui me dit
tout ce que j’ai perdu
C’est un des articles qui avait disparu j’y tiens bcp
C’est un texte que j’avais fait pour la petite fabrique
http://azacamopol.over-blog.com
Prendre la première à droite et pénétrer au milieu de ces 12 bâtiments qui ont plus de 60 ans
à l’époque ils appartenaient à l’usine de hauts fourneaux de Sagunto. Ils avaient été construits
pour loger les travailleurs. Je ralenti la voiture en même temps que mon cœur . ces blocks
qui aujourd’hui sont d’une vétusté effrayante et qui ont survécus comme par miracle alors que toute la ville est devenue un petit New York avec ces immeubles neufs de plus de quinze étages étaient autre fois vivants et faisaient la fierté du régime en place. J’avance doucement : dans le premier à gauche vivait la sœur de mon grand père et toute sa famille je jouai au foot avec ses enfants au milieu de la rue avec un ballon de chiffons (qu’on volaient à nos mère et qu’on attachaient en boule avec de la ficelle à poulet ).Dans le deuxième vivait un oncle à la retraite et qui faisait le coiffeur pour toute la famille un vrai fasciste (beurk…)adhérant aux phalanges. Je continue et mon pouls s’accélère . dans le troisième à droite vivait ma grand-mère la personne la plus douce que j’ai jamais rencontré. Je la vois encore entrain de mourir dans son lit…j’avance mon pouls s’emballe le dernier à gauche je le vois c’était le mien . je tourne à gauche . zut c’est un cul de sac aujourd’hui. Je gare la voiture devant l’entrée n° 1
celle de ma tente Miguela celle qui me gardait pendant que mes parents « m’abandonnaient» pour aller travailler en France . Je sors de la voiture . j’ai la tête qui tourne les larmes me coulent sur les joues .Mes filles sont sages, pour une fois , sans doute mâtées par mon émotion. Moi j’habitais au n°3 au 3ème étages porte de droite. Je revois ma chambre peinte toute en jaune et mon cheval à bascule …ça faisait 40 ans que je n’étais pas revenu là …prendre des photos…prendre la première à droite et sortir de là…
j'avoue
face au tumulte du monde
j'avoue
bouche ouverte
j'avoue
mon immobilité
j'avoue
ma faiblesse
j'avoue
mon silence
j'avoue
ma chair périssable
j'avoue
mes décombres
j'avoue
ma ruine
http://azacamopol.over-blog.com
Écrire
Malgré l’usure
Malgré l’érosion
Malgré les tremblements
Malgré l’éclatement des pierres
Écrire
Malgré le grand éboulement
Écrire
Parmi les gravats
Écrire
A même les décombres