c'est l'heure du texte fort qui marque et qui attire le reste des heures jalouses
ces heures qui rôdent celles qui reniflent celles qui tournent autour celles qui sentent le sang
de ces heures de celles qui mènent à rien de celles qui en passant laissent leur empreinte leur odeur de prédateur
Et puis la marche est de plus en plus humide lente imbibé et le chemin de plus en plus mou spongieux et les pas pourrissent dans des efforts sans nom sans buts
Et puis nos pas s'enlisent nos éfforts s'enlisent notre souffle s'amenuise même la vase s'épuise
Et puis nos pas n'ont pas de choix la question est là elle est bien là il s'agit d'insister
Mais tout rentre dans l'interminable le souffle la pensée la parole et même le geste qui vient durer dans l'incertitude
Devant au bout il y a un plus loin à atteindre comme si l'épuisement était le but du chemin à parcourir
Avancer donc poursuivre forcer le pas mais pourquoi ? il y a t'il vraiment un plus loin
Visions étranges La pluie qui court chaque matin arrachant des morceaux de ciel est une vision étrange capable de faire crier les pierres et respirer les murs
Visions étranges 2 Les multiples métamorphoses des rêveurs insatiables maquillent son visage jusqu'à ce que les pleurs et la pluie réalisent leur erreur
Tu ouvres tes yeux dans le pâle dans un blanc qui ne veut pas qu'on ne voit pas un blanc sale un blanc qui ne suffiras pas
La lumière grise ne laisse pas d'espace sur les mots qui glissent et s'échappent de nos pensées à la moindre relache ces mots nous brûlent déjà bien avant
C'est plus devant il ne devrait plus rien avoir de nouveau tout est dans le connu du déjà vu plus d'étranges visions rituelles juste de terribles pénibles visions habituelles
et voilà le livre 23ème la bibliothèque commence à ressembler a quelque chose
Quand le regard n'entraîne plus rien quand il est à l'arrêt quand rien ne vivbre derrière lui le monde se vide aussi autour de lui
72 livres fait par mes petites mains
L'absence de bruit ouvre d'autres espaces qui appelent d'autres silences ces silences ouvrent le vide et l'écarte la mort est un silence et ton absence ma mort
Les yeux se fatiguent à force de rien voir mais que pourraiient' ils voire à part la transparence de ton absence ils attendront encore que la nuit les ferme
À bouche abattue mes mots déferlent en silence et même si ma bouche reste ouverte mes mots n'ont plus d'odeurs
et un livre de plus dans cette série 2017
J'étale toute ma voilure avant de me lancer librement à la lisière à la marge sans même savoir s'il y aura du vent
Après en s'éloignant des jardins il faudra inventer de nouveaux pas de trance intime et au loin pourque la marge reste en marge
J’espère pouvoir faire des sauts au de là à travers des qui va là des halte là des mots de passe des au de là du sensible du possible et que ça dure une éternité
Écrire
Malgré l’usure
Malgré l’érosion
Malgré les tremblements
Malgré l’éclatement des pierres
Écrire
Malgré le grand éboulement
Écrire
Parmi les gravats
Écrire
A même les décombres