J' écoute les palpitations de l'espace
j' entends ses tambours
qui avec fracas
annoncent ton chant
la terre s'ouvre
s'élève
s'étire
et se fait scène
j'attends ton chant
comme un soleil
assoiffé
inspiré d'un poème de Octavio Paz
Il dit qu'il faut apprendre
à tout recevoir
il dit que tout instant
est nourriture
qu'il faut tout avaler
de la palpitation de l'espace
aux lèvres de la nuit
de la blancheur de l'eau
aux danses du vent
des déguisements de la lune
aux œuvres ombres du soleil
il dit que les régimes culturels
ne sont pas bons
Je suis encore
sur la route
vers le lieu
vers la source
ou nous avons
tout partagé
dans un geste
éternel
nous avons
troublé l'eau
et les vagues
roulent encore
vers le vœu
que nous avons fait
Écrire
Malgré l’usure
Malgré l’érosion
Malgré les tremblements
Malgré l’éclatement des pierres
Écrire
Malgré le grand éboulement
Écrire
Parmi les gravats
Écrire
A même les décombres