Tu seras
toujours
jaillissement
tu contamineras
toutes
les sources
et armée
de ton souffle
tourbillonnant
tu ouvriras
l'espace
à mes gestes
Tu seras
toujours
jaillissement
tu contamineras
toutes
les sources
et armée
de ton souffle
tourbillonnant
tu ouvriras
l'espace
à mes gestes
le jour arrive
toujours
trop tôt
Que revienne la crue
que revienne la nuit
et ses orages
je veux encore
caresser
le feu de tes couleurs
L’infini qui sépare
L’étincelle
De l’incendie
L’infini qui sépare
Le souffle
De la tempête
L’infini qui sépare
La goutte
De l’inondation
L’infini est un lieu
le lieu
ou je t’attends
Je veux me perdre en toi
pour que tu me dises mon nom
et que tu me retrouves
pour que je te dise le tien
Tu te déplaces
au milieu
de mes couleurs
que tu fais
briller
tu te déplace
légère
dans mon espace
que tu fais
vibrer
tu te déplace
sans traces
dans ma vision
que tu fais
respirer
t'ai-je rêvé ?
J'aimerais tant
que mes vers embaument
tes doigts
et que quand tu froisses
la feuille
tu entendes leur musique
Parfois la main a mal
elle a mal aux mots
et elle écrit mal
le mot absence
il ferme les portes
il déplace les montagnes
change le cours des fleuves
nous fait plus léger
transforme les visages
et change même les prénoms
que deviens tu ?
Tu as fait
un pas
en avant
et tu te tiens
à l'endroit
ou je suis
l'endroit
habité
par nos rêves
Dans la nuit
nos ombres
se mêlent
aux autres ombres
dans la nuit
nos mouvements
se mêlent
aux autres mouvements
dans la nuit
nos cris
se mêlent
aux autres cris
j'aime
me fondre
dans ta nuit
qui se fond dans les nuits du monde
Écrire
Malgré l’usure
Malgré l’érosion
Malgré les tremblements
Malgré l’éclatement des pierres
Écrire
Malgré le grand éboulement
Écrire
Parmi les gravats
Écrire
A même les décombres