
une euxième oeuvre
du lutin
La nuit
Est
Un terrible
Miroir
Aurais je encore
Assez de sève
Pour aller
Cueillir les fruits
Des flammes
Des soleils
Le fruit des flammes des soleils
Que la terrible nuit a éteint un à un
terrible nuit
Au milieu
De celle ci
Serpente
Le chemin
Et son secret
Épuisé
De parler vite
Sans entendre
Sans voir
De parler comme on prend le fuite
Épuisé
De parler vite
Sans poses
Sans ponctuation
De parler comme on évite les questions
Plus la nuit grandit
Plus elle est terrible
Et puis ici
C’est déjà
L’hiver…
Le froid
La pluie
Dedans….
Aucun chemin ne porte mon nom
Je me demande pourquoi
Certain mots pèsent tant
Le tremblement de la nuit
Est terrible
En finir …..
Sans même savoir
Si le chemin bouge encore
Sans même connaître
La couleur de ses pierres
Il y a des roulements
De tambours.......
Comme si
L’orage était là
La nuit tremble
Ne plus exposer la parole
Aux incessants réajustements
D’une géographie monstrueuse
Ne plus la laisser se dilué
Dans l’espace du dehors
Explorer à la source
La profondeur des sons
Et de leurs échos
Aller nourrir la parole
Au fond de sa caverne
Là ou est elle intacte
Bien avant la bouche
Là ou elle nous révèle
De fabuleux paysages
Et de merveilleuses images
Aller dans cette autre dimension
Chercher les énergies
Et les libertés
premières
Écrire
Malgré l’usure
Malgré l’érosion
Malgré les tremblements
Malgré l’éclatement des pierres
Écrire
Malgré le grand éboulement
Écrire
Parmi les gravats
Écrire
A même les décombres