Le doute circule
Dans les couloirs
Il sillonne le labyrinthe
A mes côtés
Mais au lieu
De me faire errer
Il trouve une brèche
Et me guide
Le doute circule
Dans les couloirs
Il sillonne le labyrinthe
A mes côtés
Mais au lieu
De me faire errer
Il trouve une brèche
Et me guide
Allumer un feu
Même infime
Même fragile
Même désespéré
A même la roche
Pareil à un phare
Face au néant
Et son immensité
Pour y réchauffer
Mes ailes
Et me préparer
A chevaucher
Le vent
Par peur
D’être assailli
Par mon ombre
Je ne prononcerai
Plus jamais ton nom
Et je tisserai
Avec d’autres non
La toile du silenceLes profondeurs
Donnent de la matière froide
Aux couches
Les blessures
Les déchirures
Sont des passerelles
J’ai mis des ailes
Et j’ai suivis…… le jour
J’ai traversé les épaisseurs
Et repoussé mes peurs
Avant que la nuit ne règne
Se dévoiler
Se découvrir
Se mettre à nu
Peu à peu
Doucement
Délicatement
Comme un leurre
Comme une diversion
Pour mieux se cacher
Derrière le miroir
Et être soi même
J’ai tant pensé
J’ai tant imaginé
J’ai tant rêvé
La montagne et la mer se confondent
Le sable se moque du vent
Grilles
Barreaux
Fausses séparations perméables
Faux obstacles traversables
J’ai tant pensé
J’ai tant imaginé
J’ai tant rêvé
L’eau séparé de son air
Pas suivant leurs traces
Murs en poudre
Filets en soie
Fausses barrières surmontables
Fausses limites repoussables
J’ai tant pensé
J’ai tant imaginé
J’ai tant rêvé
Que je peux errer encore
J’ai reçu
l’impact terrible
De ses vagues
J’ai plié
Sous les tables
De sa loi
Et je vibre
Au rythme des à-coups
De son chant liquide
Écrire
Malgré l’usure
Malgré l’érosion
Malgré les tremblements
Malgré l’éclatement des pierres
Écrire
Malgré le grand éboulement
Écrire
Parmi les gravats
Écrire
A même les décombres